Quelques années déjà que Mony Elkaim est décédé.
J’ai découvert son travail quand j’avais un peu plus de 25 ans, au moment où je faisais mes premiers pas dans ma vie de jeune adulte.
Quel soulagement, quel soutien, quel émerveillement de lire « si tu m’aimes ne m’aime pas » et de découvrir qu’il était possible de se penser dans la relation aux autres.
Même si j’emprunte aux #narratifs des mots que je ne connaissais pas encore pour redire que le problème est le problème et que la personne est la personne, c’est bien de cela dont parlait Mony
Elkaim.
C’est notamment grâce à cet ouvrage que j’ai pu commencer à me libérer d’une vision internalisante et culpabilisante ( pour simplifier, une vision où c’est la personne qui doit toujours
faire plus d’efforts pour mieux répondre aux attendus sociaux) , pour m’ouvrir à une appréhension externalisante de ma propre histoire (c’est à dire dans laquelle le travail se focalise sur la
relation que la personne entretient avec ce qui l’entoure et sur les choix qu’elle décide de faire, les positions qu’elle choisit de prendre).
La conférence dont le lien est en bas de cet article nous rappelle en clin d’oeil à Raymond Devos, comment l’absurde de certaines situations nous parle en fait de nos propres contradictions:
changer et ne pas changer à la fois, aimer et ne pas aimer ; et nous invite à entendre dans nos relations en général et a fortiori dans nos relations d’accompagnement (#coaching,
#supervision) les « armures » dont les dynamiques propres sont là pour protéger les personnes mais qui souvent, les empêchent aussi de pouvoir sentir le soleil sur leur peau et le vent dans leur
cheveux, nous dit Elkaim.
Elle nous invite aussi à réfléchir au système que nous formons avec nos clients et comment nous nous comportons parfois comme au sein d’un couple d’un genre particulier mais dans lequel peut
parfois se rejouer le fameux film :
change moi mais surtout ne me change pas…
Pour en savoir plus :