Comment gagner en visibilité?
Même si j’accompagnais le changement depuis plusieurs années déjà, ce n’est véritablement que lorsque j’ai fait certifier mes compétences de coachs que j’ai eu envie de créer mon site.Et je dois vous avouer que j’ai beau avoir travaillé dans le marketing pendant plus de 25 ans et savoir tout ce que je viens d’écrire… je n’ai pas résisté longtemps avant de créer mon site et éditer des cartes de visite.En fait, même si j’avais bien conscience de mettre la charrette avant les bœufs, j’en avais très envie et j’ai pris pas mal de plaisir à monter mon site, à rédiger mes premiers articles de blog…. j’étais un peu comme une petite fille face à une montagne de cadeaux de Noël au pied du sapin… 🧑🏻🎄🎄
Cibler son offre: oui mais comment?
En sortant d’école on est généralement formé pour être des coachs généralistes. On a envie d’accompagner tout le monde et pourtant on nous rabâche qu’il FAUT cibler nos clients.
Lors des supervisions je me suis rendue compte qu’il y a en fait deux MALENTENDUS
+ Le premier, c’est qu’il ne suffit pas d’être un coach généraliste pour vivre de ce métier.
Être un coach généraliste permet certes d'accompagner de très nombreuses problématiques, mais très vite, en pratiquant, on se rend compte que sa boîte à outil est très limitée. Si on veut progresser, il est important d’approfondir les méthodes d’accompagnement, les outils et les références théoriques qui y sont associées…encore faut-il savoir s’orienter à travers les offres de formation. Pour y arriver, pas de miracle, c‘est en pratiquant et en menant un travail réflexif sur ses séances qu‘on va pouvoir commencer à cerner les types d’outils et de protocoles qui nous attirent le plus.
+ Le deuxième c’est qu’il ne s’agit pas non plus de cibler ses clients juste pour cibler
Cibler ses clients, cela signifie que, progressivement, en travaillant sur sa pratique professionnelle on va pouvoir se rendre compte des types d’accompagnements avec lesquels on a le plus d’affinités. Or, même accompagné par un superviseur, c’est un travail qui demande généralement un peu temps. A fortiori si on le fait seul. Il demande par exemple de réfléchir à l’issue de chacune de ses séances sur ce qu’on a le plus apprécié:
- Qu’est ce qui nous a fait vibrer dans cet accompagnement ?
- Qu’est ce qui nous a mis en difficulté et quelles ressources sommes-nous plutôt aller chercher pour y faire face?
- Qu’est ce qui nous a motivé pour cette personne-là en particulier?
- Quels étaient nos espoirs pour elle (comme par exemple qu’elle gagne en autonomie, qu’elle clarifie son identité ou qu’elle se mette en action et bien sûr, en distinguant bien cela d’une posture haute qui consisterait à avoir des projets pour elle/à sa place)?
Autrement dit, il est tout à fait légitime d’avoir envie de coacher tout le monde quand on commence dans ce métier. C‘est même probablement la meilleure façon de commencer. Il faut en effet, avoir acquis une certaine maturité professionnelle pour vraiment pouvoir commencer à cerner quels sont les types de problématiques et/ou de clients qui nous font vibrer.
Même si certains coachs ont rapidement ( et parfois même, avant d’entrer dans une école de coaching) une petite idée des personnes ou des problématiques qu’ils ont envie d’accompagner (entreprises, scolaires, sportifs, burnout, rémissions etc…), il n‘est pas rare que cela évolue avec les premières années de pratique. Et particulièrement au moment où on commence à comprendre pourquoi on est plus sensible à telle ou telle pratique, tel ou tel outil ou référence méthodologique et où on entrevoit comment en faire le socle de notre style personnel de coaching.
Ne serait-il pas judicieux de cibler des clients qui nous ressemblent?
C’est possible mais rien n’est moins sûr…. Ce n’est qu’en CLARIFIANT en quoi cela nous touche et en nous assurant aussi que les raisons qui nous poussent vers cette cible sont suffisamment « CICATRISÉES », que l’on pourra véritablement déterminer si c’est bien la cible avec laquelle il est, POUR NOUS, le plus pertinent de travailler.
Lorsqu’on «ressemble » à ses clients ( et je sais de quoi je parle en tant que coache interne !), il est en effet, particulièrement important d’être bien au clair sur son INTENTIONNALITÉ.
Il n'est d'ailleurs pas rare que je rencontre en supervision des coachs qui se rendent compte que leur expérience de vie est, par exemple, encore trop douloureuse et pas suffisamment «digérée » pour leur permettre d’accompagner des difficultés analogues chez d’autres personnes sans risque:
—> risque pour eux-mêmes de se replonger dans leur souffrance
—> risque pour leurs clients de se trouver face à un coach qui, sans s’en rendre compte, règle certains de ses comptes à leur dépend (désirs de guérison, désirs de revanche, désirs de sauveur etc…).
Néanmoins, il peut parfois être pertinent de travailler avec des histoires proches de la sienne: coachs scolaires qui ont été élèves, prof et/ou parents d’élèves, coachs en entreprise qui ont été manager etc… Mais cela n'est non seulement pas une obligation (sauf peut-être en entreprise où il est très dur d'accompagner sans n'y avoir jamais travaillé) mais en outre, cela n'est pas toujours une bonne idée. Dans tous les cas, pour en décider, il est important d‘avoir bien identifié les risques que cela comporte pour nous et nos clients. Et en particulier, d’avoir vérifié que ce sera possible pour nous de rester en position basse malgré notre histoire; et dans le cas où il s’agit d’une histoire douloureuse (burnout, maladie etc…) sans risquer d’en souffrir à nouveau…
Définir son offre et ses tarifs
- les coachings orientés objectifs sont ils des coachings qui nous conviennent complètement?- ou prefere-t-on les accompagnements orientés solution ? ( et si oui pourquoi ?)- ou encore se sent-on plus aligné avec des accompagnements qui consistent à cheminer avec la personne vers son identité préférée ? ( et si oui, quelle différence y a t il avec un coaching orienté objectif?).
Et seulement à partir de là, pouvoir par exemple définir en conscience:
- Si cela a du sens de proposer des coachings courts, des coachings de 6 séances ou plutôt de 12, dans quelles circonstances et pourquoi, au choix du client ou pas etc….
- Si on préfère proposer des séances de 45 minutes, d’1h ou 2 h, au laisser le choix au client
- Si le coaching se fait en présentiel, distanciel en marchant, avec un cheval etc ….
- par exemple, accompagner des mères de famille en difficultés, des cadres quinquas en reconversion ou des dirigeants d’entreprise impliquera des tarifs très différents;- accompagner en province ou en région parisienne aussi. Les fourchettes des prix pratiqués y sont sensiblement différentes.
- autrement dit quand on définit une cible pour son offre, il est important de vérifier aussi que cette cible aura les moyens de payer les séances à un tarif compatible avec nos besoins (ou sinon qu’elle seront prises en charge ou encore que vous pourrez les accompagner dans le cadre d‘une structure bénévole si vous ne souhaitez pas être rémunéré etc…). Combien de coachs ai-je vu s’enthousiasmer pour un projet d’accompagnement de personnes qui se sont avérées absolument incapables de dégager du temps et surtout un budget pour se faire coacher! Cela ne veut pas dire qu’il faut renoncer à ce genre de projet si c’est celui qui a du sens pour soi. Mais il est important de réfléchir aussi à ce qu’on va faire pour pouvoir subvenir à ses besoins…
Faire savoir à son réseau qui l’on est à travers ce que l’on vend...
Quand un cordonnier est mal chaussé, les clients vont plutôt dans la boutique d’à côté….
L'alchimie naît de la rencontre de qui l’on est avec son réseau et dans ce réseau de sa cible
Et si, comme on vient de le voir, le chemin pour y arriver est assez exigeant, il est également passionnant à arpenter !
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Marie Cuisinier (samedi, 08 juin 2024 09:11)
Bonjour
Je suis coach certifiée RNCP et j'aimerais en savoir plus sur la supervision collective que vous proposez
Merci et bonne journée
Marie Cuisinier