Aujourd’hui, j’ai assisté à une conférence de Sandra Legrand dont le titre (éponyme de son livre) était fort sympathique : #Ambition « et si l’Ambition était un joli défaut».
Ce qu’elle nous dit tout d’abord c’est que l’ambition est souvent vue comme un gros mot en France. On l’associe le plus souvent avec l’idée de gloire, d’honneur, voire de richesse et d’ostentation. Pourtant travailler sur ses valeurs et ses besoins pour aller à la recherche de son ambition, ce n’est pas nécessairement se limiter à la sphère professionnelle et encore moins à celui de feux de la rampe ou de la gloire.
L’ambition peut être porteuse d’épanouissement, de créativité, de motivation et elle peut être aussi bien personnelle que professionnelle. Elle implique de se poser la question sur tous les domaines de notre vie, avec une vision 360, qui permet d'ouvrir tous les horizons. L'idée principale de l’ambition 360, c’est que cela nous ouvre une vraie liberté personnelle qui nous permet de prendre toute la mesure de ce qui compte vraiment le plus.
Définir son ambition, on l’a vu, est un travail en soi. Mais une fois qu’on est au clair avec son ambition, quelle stratégie mettre en place pour réussir?
Visualiser son ambition
Premier exercice: faire un dessin, écrire un slogan, résumer son ambition dans un chiffre ou la représenter par un totem, un animal fétiche..L’idée ensuite, est de l’afficher au-dessus de son bureau pour pouvoir y revenir à chaque fois qu’on se découragera.
Je propose l’exercice à certains de mes clients pour les aider à traverser les moments de doute en s’appuyant sur leurs rêves. C'est un moment clé du processus car c'est celui où ils deviennent capable de visualiser leur ambition.
Personnellement, lorsque j’ai commencé à concrétiser mon ambition de devenir Coache après avoir travaillé pendant plus de 25 ans au marketing et dans la conduite de projet d’une grande entreprise, j’ai choisi l’Albatros comme emblème de mon projet et plus largement les oiseaux de mer: planer loin par-dessus les vagues, même quand la mer est agitée et -peut-être même surtout- quand le vent souffle fort. Accompagner mes contemporain.e.s à prendre leur envol … Depuis, il y a des Albatros plein le bureau de mon PC, et je me surprends parfois à me laisser porter au dessus des vagues. J'ai aussi nommé toutes mes offres en faisant référence à l'univers de la mer pour son énergie , de l'envol pour la motivation, des oiseaux de mer pour leur liberté.
Incarner son ambition
Deuxième exercice, Sandra Legrand propose de se créer le book de ses mentors personnels: c'est à dire, réfléchir aux personnes qui vous parlent qui vous inspirent en tout ou partie, pour leurs actions, leurs idées, ou tel ou tel trait de leur personnalité.
Dans mon panthéon personnel, il y a : Elfrida Andrée dont j'ai découvert les compositions et l'histoire récemment, parce qu’elle est, en Suède, la première femme qui devient organiste alors que c’est un métier réservé aux hommes , elle est aussi la première femme télégraphiste et la première à écrire un opéra. Donald Winnicott et son concept de "mère suffisamment bonne" qui déculpabilise les femmes, Mélanie Klein pour ce qu’elle dit des rapports mère-enfant et qui ne cherche pas à enjoliver cette relation complexe, Jean Louis Etienne pour son humanisme et son goût de l’aventure, Simone Veil pour son pardon et sa vision européenne, Florence Arthaud pour ses exploits et surtout sa liberté , Pierre Bourdieu pour ses théories sociales, Boris Cyrulnik pour ce qu’il dit de la résilience, Lou Andréa Salomé pour sa liberté de corps et d’esprit…
No pain no gain
Troisième exercice : prendre la mesure du travail que cela va demander. A de rares exceptions prêt, il n’y a pas de réussites sans effort. La chance se travaille. Le secret de la réussite c'est 20% d'opportunités, 10% de talent et 70% de travail! Etre realiste sur l'énergie qu'il va falloir déployer pour faire aboutir son rêve contribue à nourrir sa motivation. Cela permet de lui donner forme et d'identifier les challenges personnels qu'il sera nécessaire de se lancer.
La puissance des petits pas
Quatrième exercice : accepter d’y aller étapes par étapes sans en brûler et en choisissant le bon moment. L'impatience peut parfois nous mettre à rude épreuve. On voudrait réussir tout, et tout de suite! Pourtant, une ambition peut mettre des années à se réaliser quand la conjoncture ne s’y prête pas : naissance d’un enfant, difficultés financières, conjoncture sociale ou économique défavorable, contraintes familiales etc… il faut savoir être patient et ne pas renoncer, en acceptant que chacun des obstacles rencontrés voire des échecs essuyés, est l’occasion d’un apprentissage. Il fait savoir être tenace et capable d'identifier le/les bons moments pour soi, pour son entourage et pour tous ceux qui sont concernés par le projet. En plus, en construisant les petits pas à franchir les uns après les autres, on se met dans une dynamique positive de réussite. Il est toujours plus facile de monter une marche à la fois que d’en franchir quatre d’un coup ! Enfin, en découpant les efforts à fournir, on a plus de chance de parvenir à réussir chacun des mini- challenges qu'on se lance. Ce qui a pour effet de booster son moral et son estime de soi!
Mais surtout : Se faire plaisir !
Enfin dernier secret : le plaisir. Une ambition résistera mieux, vous motivera d’autant plus, et vous portera plus loin, qu'elle sera profondément et intimement source de plaisir pour vous. Au bout du compte c’est sans doute cela qui compte le plus et qui sera votre moteur principal!
J'éprouve cela à chaque fois que je rencontre de nouvelles personnes à accompagner. J'éprouve cela à chaque fois que, dans le processus de coaching, on arrive au moment où la personne commence à réaliser qu'elle a atteint son objectif, qu'elle est devenue capable de le faire seule et que le coaching va bientôt pouvoir s'arrêter. Enfin, j'éprouve cela quand au hasard de la vie j'apprends que certains parmi ceux que j'ai accompagnés ont pleinement réussi à vivre au quotidien ce pour quoi ils étaient venu me voir!
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