Prendre le temps pour se reconvertir

bore out burn out: se reconvertir

Il arrive que, sans vraiment savoir pourquoi, une lassitude s’installe dans notre quotidien professionnel. On s’ennuie, on traîne des pieds, on regarde l’horloge un peu trop souvent… mais on n’en parle pas. Pas à soi-même, encore moins aux autres. On garde le masque. Après tout, on a un bon poste, un salaire stable, un parcours "cohérent". Alors pourquoi ce vide intérieur ?


Ce mal discret, insidieux, porte un nom : le "bore out". Et il touche plus de monde qu’on ne le pense.


Depuis l’enfance, on nous apprend à réussir. À viser haut, à ne pas flancher, à tenir bon. Mais on nous apprend rarement à écouter les signaux faibles de notre cœur, ni à accepter qu’il est possible — et sain — de changer d’avis. Ce n’est pas parce qu’un métier nous a enthousiasmé un jour qu’il doit nous convenir pour toujours. Les êtres humains évoluent. Nos envies, nos talents, nos priorités aussi.


Il faut parfois toucher le fond d’un désintérêt profond pour réaliser qu’il est temps de bouger. Et si cette démotivation n’était pas une impasse, mais une porte d’entrée vers autre chose ? Un appel à repenser ce qui a du sens pour nous. Ce qui nous fait vibrer. Ce qui nous fait nous sentir vivants.


Bien sûr, dans ces moments-là, tout semble flou, incertain. Surtout si l’ambiance au travail se dégrade, si l’on se sent seul ou en perte de repères. Mais c’est justement là, dans ce brouillard, que peut naître une vraie lumière : celle de la reconnection à soi.


C’est le moment idéal pour faire le point. Pour identifier ce que l’on aime encore, ce que l’on n’aime plus, ce que l’on rêve d’explorer. Et surtout, pour s’autoriser à envisager d’autres possibles. Pas forcément celui qu’on avait en tête au départ, mais peut-être un chemin inattendu, plus juste, plus vibrant.


Souvent, on veut aller vite. Trouver "la" bonne idée, "le" nouveau métier, "le" plan B rassurant. Mais se réinventer ne se fait pas dans la précipitation. Cela demande de ralentir, d’observer, de tâtonner. D’accepter de ne pas avoir toutes les réponses tout de suite.


Il faut oser ne pas savoir. C’est là que commence l’aventure.


Parce qu’une reconversion, ce n’est pas juste changer de job. C’est se retrouver. Redonner du sens à ses journées. Se prouver qu’on est capable de grandir encore, autrement. Recontacter ses envies profondes, même celles qu’on avait mises de côté depuis longtemps. Et choisir, cette fois-ci, en conscience.


C’est aussi l’occasion de mieux se connaître. De repérer les pièges dans lesquels on est tombé. De réaliser qu’on s’est s’accroché à un poste qui ne nous nourrit plus vraiment qu’on s’est s’obstiné à rester, par peur ou par habitude, en s’enfermant peu à peu dans une spirale de démotivation, jusqu’à s’oublier soi-même.De comprendre ce qui nous convient. 

Mais surtout, c’est le moment de choisir avec qui on veut avancer. Car aucun changement ne se fait seul. On a tous besoin de soutien, d’écoute, d’une communauté bienveillante qui croit en nous quand nous doutons. Plus que du courage, changer demande souvent de l’amour. De l’amour pour soi. Pour ses rêves. Pour cette part de nous qui croit encore que le travail peut rimer avec relations aux autres, plaisir et fierté.


Alors si tu ressens cet appel intérieur… écoute-le, explore-le, apprivoise-le. Il pourrait bien être le début d’une vie plus alignée, plus vivante, plus colorée!

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